(si ce n’est pas un crime)
« Good Advice »by alittleblackegg is licensed under CC BY-NC-SA 2.0
(si ce n’est pas un crime)
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Anna de Brancovan, née dans une grande famille originaire de Roumanie, est une femme de lettre française.
Elle fut la première femme commandeur de la Légion d’Honneur, première femme reçue à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.
Elle était aussi membre de l’Académie roumaine.
Elle a été récompensée par l’Académie Goncourt pour son recueil de poèmes Le Coeur Innombrable en 1920, puis le Grand Prix de littérature en 1921.
En 1994, L’Académie française crée un prix en son honneur, destiné à une femme de lettre.
Elle crée avec d’autres le prix littéraire « La vie heureuse », qui deviendra le prix Fémina en 1922.
Elle a écrit 14 ouvrages de poésie, dont « L’honneur de souffrir » en hommage aux victimes collatérales (épouses, amoureuses, enfants) de la guerre de 1914-1918.
VII
Ébloui, pur, minutieux,
Le regard fixé sur ma vie,
Vous avez déroulé les cieux
Sur la route que j’ai suivie.
L’esprit sagace, prompt, actif,
Quand je défaillais de moi-même,
Votre voix rendait mon cœur vif,
Vous m’apprîtes jusqu’où l’on aime
L’honneur de souffrir / par la Comtesse de Noailles, Domaine Public
Lire l’ouvrage sur le site de Gallica.
On autorise aux marchandises ce qu’on interdit aux humains.
Et parfois, donc, une rencontre improbable…
Camaïeux, mélange et éblouissement.
Si vous aimez la « poésie libre » toute en suggestion, au vocabulaire précieux et au sens mystérieux, FUYEZ ce livre : il n’est pas pour vous !!!
Si vous aimez les films d’horreur, les personnages tordus, ou si un peu de décadence ne vous effraie pas, essayez donc cette poésie…
Vous y découvrirez des « chansons » et des cauchemars, des monstres et de la tripe.
Éloignez vos enfants.
C’est une compilation de textes anglo-saxons traduits, et « remis en bon français avec des pieds, des vers et des rimes (mais sans frime) ». Une langue accessible et simple qui parle à tou-te-s.
Tous Malades
Cher enfant, puissent nos comptines
Te fair’ joyeus’ment rigoler.
Qu’elles te donnent bonne mine
Sans jamais te traumatiser
Ni te rendre blême ou hagard
Ni peupler tes nuits de cauch’mars.Nous serions vraiment désolés
Si ces récits abominables
Flinguaient ton cerveau à jamais !
Vois-tu, ce ne sont que des fables…Les sorcières, les morts-vivants,
Les clowns-tueurs et les vampires
N’existent pas, c’est évident !
Non, rien n’est vrai dans ces délires.Cependant, avant de lire,
Un petit conseil : sois prudent !
© Les éditeurs Neil Gaiman, Stephen Jones, Tous Malades, Ed. Bragelonne
Lire un extrait sur le site de l’éditeur.
Il est des cultures où chacun et chacune a SON poème, comme c’est le cas chez les eskimos.
Ce n’est pas forcément un beau poème, pas forcément un long poème, par forcément un poème écrit par soi-même, mais un poème écrit pour soi.
Recueillis et traduits en français par Pierre Léon, voila un ouvrage qui contient tous les aspects de la rude vie de nomade des étendues blanches.
La faim tenaille, les enfants meurent, le gibier se fait rare, la vieillesse point, l’amour agit, la folie mord, les bébé naissent, le prédateur rôde…
D’une variété folle, anciens ou modernes, beaucoup de ces textes sont très touchants.
Chant d’oiseau
Tu es ce chant d’oiseau
Dans le silence des roseaux
Ta voix illumine les eaux
Ta voix se fait ruisseau
Tous les roseaux se font oiseaux
Toutes les eaux sont des oiseauxJe suis prisonnier des eaux
le prisonnier des roseaux
prisonnier d’un chant d’oiseau
© ??? – Trad. Pierre Léon – , Chants de la Toundra, Ed. Naaman/La Découverte
…avant de se retirer.
Un pays, 3 poètes, 3 langues (traduites en français), 3 poésies libres, 3 écritures très différentes.
Les 2 premières autrices, Claire Krähenbühl et Elena Jurissevich, ont des écritures dans l’air du temps : libres, éthérées, où la narration se conçoit par bribes, où l’ambiance fait le sens.
C’est la poésie qu’il faut embrasser corps et âme, ne permettant pas aux lectrices-lecteurs d’apprécier l’un sans se soumettre à l’autre (et inversement).
L’écriture de Markus est beaucoup plus ludique et ciselée. Historiettes ironiques et tendres en poésie libre, les textes sont admirablement servis par la traduction de Nathalie Eberhardt.
Depuis que tu as rêvé
que je pouvais faire le poirier,
le monde marche sur la tête.Et toutes mes tentatives
pour me remettre d’aplomb
t’empêchent de t’endormir.
© Markus Bundi – Trad. Nathalie Eberhardt – , Ed. du Murmure