Archives de catégorie : Tout celà, mes merveilles

tout ce qu’on ne saura jamais faire, mais qui fait résonner, secoue, caresse, perturbe, éclaire, choque, flatte une part de nous-même.

Armand le Poête

(notes de Lecture)

Naïf et bourré (de fautes),
simple et bouriffé (de talent),
évident et barré (de correction),
parfois plus grave et plus profond que la forme ne laisse croire.

Poême d’amour (etc…) 14 par Armand Le Poête par Armandlepoete

CC-BY-NC-SA
Poêmes d’amour (etc…) par Patrick Dubost et Laurent Vichard est mis a disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d’Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 (CC-BY-NC-ND)

Plein d’ouvrages, dont « Nouveaux poêmes d’Amour », à commander :

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Louise de Vilmorin – L’alphabet des aveux

(Notes de lecture)

L'alphabet des aveux - Louise de VilmorinLouise de Vilmorin était une femme vive, une muse pour beaucoup, et une femme inspirée.
Elle fit de sa vie une vie passionnante.

Au delà de ses romans, elle a écrit une poésie protéiforme et Oulipienne.
Des olorimes, des calligrammes, des palindromes…

Par bonheur, la forme n’écrase pas le fond, qui reste léger, très tendre et d’une grande simplicité.

Francis Poulenc l’a mise en musique (un peu lyrique & précieux à mon goût).

Extrait:

Le garçon de Liège

Un garçon de conte de fée
M’a fait un grand salut bourgeois
En plein vent, au bord d’une allée,
Debout sous l’arbre de la Loi.

Les oiseaux d’arrière-saison
Faisaient des leurs malgré la pluie
Et prise par ma déraison
J’osai lui crier : « Je m’ennuie. »

Sans dire un doux mot de menteur
Le soir dans ma chambre à tristesse
Il vint consoler ma pâleur.
Son ombre me fit des promesses.

Mais c’était un garçon de Liège,
Léger, léger comme le vent
Qui ne se prend à aucun piège
Et court les plaines de beau temps.

Et dans ma chemise de nuit,
Depuis lors quand je voudrais rire
Ah ! beau jeune homme je m’ennuie,
Ah ! dans ma chemise à mourir.

1939
© Louise de VILMORIN
Recueil : « Fiançailles pour rire » ou « L’alphabet des aveux »

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Pierre Anselme – Carmina Tervinga

(Notes de Lecture)

Pierre Anselme - Carmina Tervinga

Des sonnets. Des sonnets. Rien que des sonnets…

C’est d’un ringard!

Et pourtant, une petite musique vient nous chatouiller les oreilles.
De l’ancien français, des loufoqueries, une introduction facétieuse:

Embarras

Vous voulez un sonnet ? Pourquoi vous l’écrirais-je ?
Il en est déjà tant de si bons, de si beaux !
Dois-je chanter pour vous la guerre et  ses héros,
rendre gloire à l’amour, en vibrants arpèges ?

Vais-je laisser grincer ma plume sacrilège,
en maudissant la mort et ses funestes maux ?
J’entends Ronsard gémir au fond de son tombeau !
Le Parnasse m’est clos, vainement je l’assiège.

Où sont ces mots si doux qui charment les oreilles,
et ces termes exquis, dont l’âme s’émerveille ?
Les muses n’ont pour moi que souverain mépris,

je subis, impuissant, leur cinglant anathème…
Au fait, n’ai-je point là composé mon poème ?
O ciel, loué sois-tu ! Apollon, sois béni !

© Pierre Anselme – Carmina Tervinga

Un niveau de langue élevé, mais une écriture fluide.
Un délice suranné pour le monde moderne.
Des clins d’œil complices qui retiennent l’attention.
<3 <3 <3, comme auraient mur-muré les muses sur Facebook…

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