La dame à son Dotâr

XII – The Lady to her guitar

For him who struck thy foreign string,
I ween this heart has ceased to care;
Then why dost thou such feelings bring
To my sad spirit—old Guitar?

It is as if the warm sunlight
In some deep glen should lingering stay,
When clouds of storm, or shades of night,
Have wrapt the parent orb away.

It is as if the glassy brook
Should image still its willows fair,
Though years ago the woodman’s stroke
Laid low in dust their Dryad-hair.

Even so, Guitar, thy magic tone
Hath moved the tear and waked the sigh;
Hath bid the ancient torrent moan
Although its very source is dry.

Emily Brontë
The lady to her guitar
POSTHUMOUS POEMS
Public Domain
L’original est disponible à WikiSource (work in progress).

La dame à son Dotâr

Au joueur d’un Dotâr lointain
dont j’imagine le cœur sans peine,
pourquoi évoquer des chagrins
à mon sombre esprit, Adjaleine(*) ?

C’est comme si un soleil ardent
en quelque vallée s’attardant
perçait noirs nuages en travers,
qui venaient couvrir la terre mère.

Comme si un ruisseau d’étincelles
fixaient l’image de ces saules
dont bûcherons, années dernières,
couchèrent crinières dans la poussière.

Tes sons magiques, c’est ainsi,
m’ont fait pleurante et soupirant(e)
faisant rejaillir un torrent
d’une source qui s’était tarie.

Licence Creative Commons
« La dame à son Dotâr » de Laurent QUIQUEREZ d’après Emily Brontë est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons CC-BY-NC-SA. En savoir plus sur les (nombreux) droits et les (quelques) devoirs.

2012-2013 – Villeurbanne, France
(*) Autre transcription phonétique de « Adjalin »

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"Nodira Pirmatova, chant et luth dutar" by Jean-Pierre Dalbéra via Flickr CC BY
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« Nodira Pirmatova, chant et luth dutar » by Jean-Pierre Dalbéra via Flickr

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Et à moi en particulier

Il faut laisser du temps au temps,
Et pardonner aux gens autant
que faire se peut, aux gens, oh gen-
-tillement laisser du temps au gens.

« Et à moi en particulier » de Laurent QUIQUEREZ est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons CC-BY-NC-SA 4.0. En savoir plus sur les (nombreux) droits et les (quelques) devoirs.

1992-1993 – Lille, France

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Сестры by DZ Roman via Flickr CC-BY
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« Сестры » by DZ Roman via Flickr

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Armand le Poête

(notes de Lecture)

Naïf et bourré (de fautes),
simple et bouriffé (de talent),
évident et barré (de correction),
parfois plus grave et plus profond que la forme ne laisse croire.

Poême d’amour (etc…) 14 par Armand Le Poête par Armandlepoete

CC-BY-NC-SA
Poêmes d’amour (etc…) par Patrick Dubost et Laurent Vichard est mis a disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité-Pas d’Utilisation Commerciale-Pas de Modification 2.0 (CC-BY-NC-ND)

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Les ombres humaines

Que j’aime, quand la nuit tombe,
regarder au dehors ;
le regard attiré
par les bouts de feuille d’or
collées sur le béton,
alignées en brigades

Et que j’aime ces ombres
qui se détachent, se meuvent,
dans ces fenêtres ;
ces tâches noires de deuil
qui donnent toute sa vie
à tout ce paysage.

Celle-là travaillera
jusqu’au bout de la nuit
et ces deux qui se battent
seront réconciliés
dès le petit matin.
Et celle là qui passe,
« Celle-là », je te connais.

Tous les jours, quand ils fuient,
dès que le noir est nuit,
je reste planté là
en ombre anonyme
à admirer tes pas
dans ta chambre, divine.

Maintenant tu comprends
pourquoi je t’ai laissée,
si seule et si souvent,
pour de longues soirées :
c’était pour voir cette ombre
qui pouvait être toi.

Je l’ai admirée vivre,
l’ai surprise à danser
seule sous le néon ;
l’ai vue dans la pénombre
s’habiller pour sortir
en tirant les rideaux… parfois.

Et je connais tout d’elle,
je sais tout ce qu’elle a fait :
j’ai compté une à une
les ardeurs de son cœur…
Et je les connais tous,
mais je ne t’en veux pas…

Et donc la prochaine fois
que nous nous reverrons,
que nous serons tous les deux,
ne baisse pas les yeux
pour demander pardon :
Jette-toi dans mes bras !!

Et fais le comme avant,
comme quand je le savais
mais que tu l’ignorais.
Il n’y eu pas de reproches
et il n’y en aura pas ;
et nous serons si proches…

Si proches…
sur tes jambes,
sur ton ventre,
et tes lèvres…
Sûrement, ce soir là,
nos ombres illumineront la nuit.

« Les Ombres Humaines » de Laurent QUIQUEREZ est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons CC-BY-NC-SA. En savoir plus sur les (nombreux) droits et les (quelques) devoirs.

1991 – Lille, France

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Les feuilles d’or… bleu:

Invasion of private lives by Thomas Marthinsen via Flickr CC-BY-NC-SA
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« Invasion of private lives. » by Thomas Marthinsen via Flickr

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Maladie

Magali
(là) malade hi-
-er encore
est au lit.
Magali
alitée
littéraire
et rêveuse.

Magali
(en) pétard hier
explosait
de colère.
Magali
vague à l’âme,
elle, amère
et déchaînée.

Magali
alise et
lycéenne
lit ses haines.
Magali
lit aussi
les bêti-
-ses que j’écris.

Magali
blague au lit
Ah mais rit que
à mes plaisanteries.
Magali
et ne rit
plus depuis
que comme thérapie.

Magali
aujourd’hui
a libé-
-ré son lit,
Magali,
aguerrie
est repartie
pour la vie.

« Maladie » de Laurent QUIQUEREZ est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons CC-BY-NC-SA. En savoir plus sur les (nombreux) droits et les (quelques) devoirs.

1993-1995 – Lille, France

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break begins 11 by Steve McFarland/presta via Flickr CC-BY-NC
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« break begins 11 » by Steve McFarland/presta via Flickr

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Des parts (3)

Cet article est le numéro 3 de 4 articles dans la serie Des parts

Tu pars mère, sûrement…
je perds pied doucement.

à J.H.
2013 – Villeurbanne, France

Licence Creative Commons CC-BY-NC-SA
« Des parts (mère) » de Laurent QUIQUEREZ est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons CC-BY-NC-SA. En savoir plus sur les (nombreux) droits et les (quelques) devoirs.

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"Mother's Bread 100% Pure2" by josepha via Flickr CC-BY-NC-SALicence Creative Commons CC-BY « Mother’s Bread 100% Pure » by josepha via Flickr

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