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Phryné (Phryne)
Phryne
Thy flattering picture,
[ Phryne, is like thee,
Onely on this, that
[ you both painted be.
John Donne
Phryne
Source: Donne, John. « Epigrams. » Poems of John Donne. Vol II.
E. K. Chambers, Editor. London: Lawrence & Bullen, 1896.
L’original est disponible à WikiSource.
(Vice-)Phryné
ou
la Vice-Pomponnée
Ce portrait peint
[ te ressemble vraiment
Par l’épaisseur de la
[ couche de pigments.
« Phryné » de Laurent QUIQUEREZ, Instant d’après John Donne est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons CC-BY-NC-SA. En savoir plus sur les droits et les devoirs.
2012-2013 – Villeurbanne, France
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« Pro Touch » by Phalinn Ooi via Flickr
Fichier texte éditable:
Fichier PDF:
« Naturel » (Pffff….)
Des illusions…
un business, naturellement.
Mon nez Allô quoi…
votre nouveau magazine
« Actu, Peoples, Peaux, Potins, Bidons »
Télécharger la couverture du dernier numéro de « Mon nez Allô quoi… » en cliquant sur l’image :
« Mon corps est beau, mais mon chant point. » Nabilla.
Licence texte et mise en page :
licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International.
En savoir plus : Utilisation et Contrats annexes
Crédits Photographiques pour les instruments de séduction :
- « Pochoir Django Reinhardt sur guitare, Expo de C215 « Douce France », Mairie de Paris 13 » by Jeanne Menj http://www.flickr.com/photos/jmenj/16283650960 CC-BY-NC-SA
- « Twin Peaks Summer Bikini Contest » by MarkScottAustinTX https://www.flickr.com/photos/elchupacabra/6042950227 CC-BY-SA
- « Modern Pin up Girl Victoria 4.2 » by myvirtuallady https://www.flickr.com/photos/myvirtuallady/5228717070 CC-BY-NC
- « Phoebe in bikini at sunset #53 » Lee Tzung-Tze https://www.flickr.com/photos/tzung-tze/748763698 CC-BY-NC-SA
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Je pars en live: Soirée Poésie à l’Archipel des Mots (Gex – France)
Je pars en live: Soirée Poésie à l’Archipel des Mots (Gex – France)
Vendredi 14 novembre 2014:
à la librairie L’Archipel des Mots
81 rue du commerce – Gex – (carte)
Présentation des résultats du 7ème concours de poésie et lecture de poèmes par André Leenhardt
Entrée libre, ouvert à tous, collation offerte.
Par les organisateurs:
- Un accueil impeccable,
- Une animation et des lectures sensibles des poésies lauréates du concours,
- une sélection de poésies pointues et accessibles, récitées de mémoire (respect !) et avec cœur par André Leenhardt,
- une fin de soirée sympathique à laquelle les enfants ont mis l’ambiance,
- une délicieuse collation faite maison.
Pour ma part :
- Une lecture du poème Le Livre Ouvert primé par le concours, sur une musique Baroque « In manus tuas » de Tallis, par The Newman Consort, CC-BY-NC-SA.
- Un cadeau surprise offert pour les participants : Safety Card en Marque-Page et un mini livre en édition spéciale à monter soi même.
- les enfants présents ont bénéficié de cette activité « je fais un livre ».
Soirée magistralement organisée par la librairie L’Archipel des Mots, librairie à Gex – France – Avec le soutien de la municipalité de Gex.
J’en reviens avec des inspirations à la dizaine pour la suite (poésies pour enfants, Alentours poétiques, activités « je fais un livre », dispositifs d’animation poétiques… ).
Revigorant !
Merci aux organisateurs et au public.
Le livre ouvert
bande son : Tallis : « In manus tuas » by The Newman Consort, CC-BY-NC-SA (téléchargeable par le bouton)
Un dimanche que je flânais
et fouillais dans un carton
débordant de partitions
d’un bouquiniste des quais ;
candide, j’eus l’œil attiré
par une belle reliure
à qui patine et veinures
donnait un certain cachet.
Mais repris par le refrain
des baroques partitions,
j’ai reposé en leur sein
cet ouvrage d’exception.
Quand la semaine suivante,
je retrouve ce livre ouvert,
l’acquis sans savoir qu’en faire
pour sa beauté indécente.De retour à la maison,
quelques bribes déchiffrées,
incantations, déraison,
achevaient de me troubler.
Le peu que j’en comprenais
ébranlaient l’ordre établi ;
me remuait, me broyait,
j’en perdis même l’appétit.
Il m’a fallu lâcher prise
et me laisser emporter,
accueillir toute surprise
et la laisser s’affiner.
Quelques mois ayant filés
d’efforts et travail ardus,
j’ai pu trouver le fil et
reprendre l’ouvrage du début.Embarqué en des transports,
un grand gars à mes cotés
s’endormant sur sa liseuse,
me surpris à caresser
la fleur de la couverture,
les pages bouffantes en vélin.
D’écraser la reliure
le sens s’est offert enfin.
Éblouissement de taille,
grâce de haute facture :
d’une interstice, d’une faille,
jaillissait une aventure.
Et dans les flots de Circé,
déversés entre mes doigts,
une incroyable odyssée
m’emportait bien malgré moi.
« Le livre ouvert » de Laurent QUIQUEREZ est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons CC-BY-NC-SA 4.0. En savoir plus sur les (nombreux) droits et les (quelques) devoirs.
2014 – Villeurbanne, France
Noter cette poésie :
Ce texte a été primé au concours de poésies 2014 de l’Archipel des Mots, Gex, France.
« The book » by Dave Heuts via Flickr
Fichier texte éditable : Poesie_LeLivreOuvert_LQ_txt.odt
Fichier PDF : Poesie_LeLivreOuvert_LQ_Megrim.pdf
La peau dure
… La peau est si douce, et dure plus que prévu.
« La peau dure », Etienne Daho.
Qui, mieux que toi, peut participer ?
Notre culture commune est riche des contributions de chacun.
Il n’y a pas la culture d’excellence des professionnels en parallèle d’une sous-culture de pratiques amateures.
C’est un tout d’émotions indiscernable, des premières notes du petit neveux aux toiles de maîtres dans les musées : n’y diffèrent que la maîtrise du geste de l’artisan.
La culture a besoin de chacun pour recevoir (voir, entendre, écouter, ressentir, admirer…) ET donner (conseiller, produire, donner, offrir, partager, contribuer, accompagner…).
« Better Together » by Yeonsang via Flickr
Une expérience de Culture en Libre Participation (et Partage)
Parce que, au delà de notre environnement et nos propres actions, nous sommes aussi ce que les autres on fait de/à nous,
Parce qu’individuellement nous n’en avons qu’un expérience partielle (et unique),
Parce que parler de chacun pourrait mieux parler à chacun,
Parce que TON expérience est (partielle, ) irremplaçable et universelle,
« Qui, mieux que toi, » pour participer à un poème en construction collective ?
Grande opération « Poème Ouvert » sur Pas d’Quartier pour les Vils !
Si tu es d’accord avec la licence Creative Commons Attribution – Pas d’Utilisation Commerciale – Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International qui s’applique à ce poème, tu peux participer en insérant une ou plusieurs lignes au texte, de manière identifiée (rajoute ton nom ou ton pseudo à la liste des auteur-e-s) ou anonyme.
L’important est de respecter :
- la langue (le français) et son orthographe (pas d’abréviation, pas d’erreur – dans la mesure de tes possibilités -, …)
- toutes les contributions (ne rien effacer, ne rien déplacer, ne rien « corriger »…) ,
- la structure du texte (dont la rédaction masculin-féminin, …),
- l’esprit du texte (des actions qui construisent un homme ET une femme, pas de personne/groupe identifiable, pas de politique, pas de religion, … )
- la loi (n’y mettre aucune action apologies, racismes, violences… ),
- les termes de la Licence pour toute utilisation (en indiquant la date et l’heure de la version exploitée).
Au plaisir de voir évoluer le texte par petites touches, et de le voir prendre des directions aussi inattendues que pleines de surprises…
Noter cet « Alentour poétique » :
Lien vers le fichier http://lite4.framapad.org/p/QuiMieuxQueToi? sur la plate-forme Framasoft et l’outil Etherpad libres.
:
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Les ombres humaines
Que j’aime, quand la nuit tombe,
regarder au dehors ;
le regard attiré
par les bouts de feuille d’or
collées sur le béton,
alignées en brigadesEt que j’aime ces ombres
qui se détachent, se meuvent,
dans ces fenêtres ;
ces tâches noires de deuil
qui donnent toute sa vie
à tout ce paysage.Celle-là travaillera
jusqu’au bout de la nuit
et ces deux qui se battent
seront réconciliés
dès le petit matin.
Et celle là qui passe,
« Celle-là », je te connais.Tous les jours, quand ils fuient,
dès que le noir est nuit,
je reste planté là
en ombre anonyme
à admirer tes pas
dans ta chambre, divine.Maintenant tu comprends
pourquoi je t’ai laissée,
si seule et si souvent,
pour de longues soirées :
c’était pour voir cette ombre
qui pouvait être toi.Je l’ai admirée vivre,
l’ai surprise à danser
seule sous le néon ;
l’ai vue dans la pénombre
s’habiller pour sortir
en tirant les rideaux… parfois.Et je connais tout d’elle,
je sais tout ce qu’elle a fait :
j’ai compté une à une
les ardeurs de son cœur…
Et je les connais tous,
mais je ne t’en veux pas…Et donc la prochaine fois
que nous nous reverrons,
que nous serons tous les deux,
ne baisse pas les yeux
pour demander pardon :
Jette-toi dans mes bras !!Et fais le comme avant,
comme quand je le savais
mais que tu l’ignorais.
Il n’y eu pas de reproches
et il n’y en aura pas ;
et nous serons si proches…Si proches…
sur tes jambes,
sur ton ventre,
et tes lèvres…
Sûrement, ce soir là,
nos ombres illumineront la nuit.
« Les Ombres Humaines » de Laurent QUIQUEREZ est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons CC-BY-NC-SA. En savoir plus sur les (nombreux) droits et les (quelques) devoirs.
1991 – Lille, France
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Les feuilles d’or… bleu:
« Invasion of private lives. » by Thomas Marthinsen via Flickr
Fichier texte éditable : Poesie_LesOmbresHumaines_LQ_txt.odt
Fichier PDF : Poesie_LesOmbresHumaines_LQ_Megrim.pdf
Elle se joue du violoncelle
Au violoncelle,
elle fait celle
qui nous laisse écouter,
apprécier du pas laid,
boire comme du petit lait
le son du vernis écaillé.Au violoncelle,
mise en selle,
elle prit par la mèche
son fidèle chevalet (et)
partit comme la flèche
de son archet.Au violoncelle,
elle put, celle
qui s’échinait à bûcher,
raviver la flamme
embrasant toute femme
voyant un roi la remarquer.Au violoncelle,
elle a des… elle
fait voler ses doigts au
dessus du vernis,
le fait comme un moine au
travail de copie.Au violoncelle,
elle s’est mise, celle
dont la divine voix
demande qu’on y croie,
à jouer de ses perles d’yeux,
en lançant des regards malicieux.Au violoncelle, euh…
pour elle l’art c’est le
mouvement de va et vient
de la cambrure d’airain
qui fait osciller des cor-
-des sensibles et plus excitées encore.Au violoncelle,
elle fit celle
qui ne vit l’un
de nous pendu
à la corde de l’in-
-strument fendu.Au violoncelle,
je suis sans celle
dont la coquille aj-
-oute à la plage
d’un CD un filet
de voix qui m’a fait chavirer.
« Elle se joue du violoncelle » de Laurent QUIQUEREZ est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons CC-BY-NC-SA. En savoir plus sur les droits et les devoirs.
1994-2000 – Lille, France
Noter cette poésie :
« cello players » by zoetnet via Flickr
Fichier texte éditable: Poesie_ElleSeJoueDuVioloncelle_LQ_txt.odt
Fichier PDF: Poesie_ElleSeJoueDuVioloncelle_LQ_Megrim.pdf